Quelques semaines après les annonces du plan pauvreté et du plan santé par le Président de la République, ce budget permet d'inscrire plusieurs mesures concrètes dans le quotidien des Français.
La fusion de la CMU complémentaire et de l'aide à la complémentaire santé pour une CMU contributive, c'est-à-dire une mutuelle à 1 euro par jour, permettra de couvrir un plus grand nombre de nos concitoyens les plus modestes en évitant le non-recours aux droits et aux soins.
Des moyens nouveaux sont alloués à la transformation de notre système de santé grâce à 400 millions d'euros supplémentaires, l'objectif de dépense d'assurance maladie le plus fort depuis six ans. Il permettra de mieux structurer les soins de proximité, notamment de créer le nouveau métier d'assistant médical et d'en financer rapidement 4 000 postes. Il permettra de structurer et de moderniser des hôpitaux de proximité, ceux qui sont au plus près de chez vous sur le territoire, ou encore de créer des forfaits de soins pour les pathologies chroniques, l'investissement dans le numérique en santé.
Toutes ces mesures entreront dans le quotidien des Français dans les semaines et les mois qui viennent. C'est le cas du reste à charge zéro pour s'équiper en lunettes, prothèses dentaires et auditives, dont la mise en oeuvre progressive permettra de réaliser des économies dès 2019 et facilitera l'accès à ces aides essentielles au quotidien.
Nous transformons notre système de santé et posons les premières pierres de l'État providence du XXIe siècle.
C'est en ce sens que ce budget marque également des avancées majeures pour la prise en charge de l'autisme, l'accélération des investissements pour les EHPAD. Nous avons ainsi souhaité créer un droit nouveau en mettant en place un congé paternité pour les pères d'enfants nécessitant des soins intensifs à la naissance, ce qui est notamment le cas lorsqu'ils sont prématurés. Nous avons d'ailleurs suivi les travaux de notre collègue Marie-Pierre Rixain pour améliorer les conditions des congés maternité des indépendantes et exploitantes agricoles.
Ce budget marque véritablement des avancées sociales majeures et, alors que nous entendons et écoutons nos concitoyens en colère, je suis certain qu'ils auront noté que notre opposition Les Républicains au Sénat propose un autre modèle, un modèle où l'âge de départ à la retraite est repoussé à soixante-trois ans, où les cotisations salariales sont augmentées et, en conséquence, les salaires diminués, et où les prix des mutuelles sont augmentés par la création d'une super taxe de plus de 1 milliard d'euros. Voilà comment le PLFSS revient du Sénat.
Nous voulons autre chose. Les Français veulent autre chose, …