Et ils ont raison.
En effet, qui s'étonnera que les firmes visent le profit, tout le profit et rien que le profit ? Qui cela choquera t-il qu'elles recourent au dumping social, fiscal et environnemental ? Pas moi, car c'est leur loi. Mais ce qu'on attend du politique – de vous, de nous – , c'est précisément qu'il protège les citoyens contre cette cupidité, qu'il s'interpose entre le fort et le faible, qu'il régule, qu'il rééquilibre, qu'il défende l'intérêt général contre les multinationales. Or, c'est l'inverse qui se produit : la trahison de l'État, de ses dirigeants, d'une élite qui s'est retournée contre son peuple.
J'entends parler de « lobby », mais ce mot est optimiste, car il suppose une pression de l'extérieur. Or, c'est de l'intérieur que l'État est colonisé par les intérêts privés et qu'il pourrit aujourd'hui. Et, comme le poisson, il pourrit par la tête.