Et les pompiers le méritent, monsieur le président, ce n'est pas vous qui allez me dire le contraire !
Je voudrais d'abord rassurer M. Saddier : entre deux débats parlementaires, le ministre que je suis est resté un élu local, vous le savez bien ; il participe lui-même à la Sainte-Barbe dans son ancienne circonscription, particulièrement dans sa commune, puisqu'il a la chance d'y avoir un grand centre de secours de pompiers volontaires, et il lui arrive d'y croiser de temps en temps le colonel qui – bien qu'il ne soit pas lui-même volontaire, monsieur Saddier – peut porter la parole des pompiers volontaires. Or que disent-ils en général ? que cette fonction leur prend évidemment du temps, empiète sur leur vie de famille, et que les conditions d'exercice de leur volontariat peuvent provoquer des découragements dont les causes sont extérieures à ce qui relève des pouvoirs publics – je pense notamment aux interventions qui se passent mal et au fait qu'ils sont les premiers confrontés aux difficultés sociales de notre société, comme le sont aussi les forces de l'ordre ou encore le SAMU, lors de leurs interventions. Les pompiers volontaires peuvent ainsi être blessés alors qu'ils vont au feu, du fait d'agissements tout à fait scandaleux.