Intervention de Albane Gaillot

Réunion du mercredi 14 novembre 2018 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlbane Gaillot :

Au nom du groupe La République en Marche, je tiens d'abord à vous remercier, monsieur le haut-commissaire, pour le travail que vous menez d'arrache-pied depuis plusieurs mois.

La tâche est immense, nous le savons : la transformation de notre système de retraite constitue un engagement fort du Président de la République, et elle correspond à une attente importante de nos concitoyens et concitoyennes. Le système actuel leur apparaît trop complexe, notamment parce qu'il est construit sur une logique de statuts professionnels qui n'a plus la pertinence qui était la sienne en 1945. Il leur apparaît également injuste, aussi bien parce qu'il crée lui-même de multiples formes d'injustice que parce qu'il ne parvient pas à corriger suffisamment les inégalités sociales. Conscients du défi qui nous attend, les Français demandent un système des retraites à la hauteur de nos idéaux de justice sociale et d'égalité des droits.

Tel est précisément le projet lancé par le Président de la République, et dont vous avez la charge, monsieur le haut-commissaire : nous voulons la création d'un système universel dans lequel un euro cotisé donne les mêmes droits quels que soient le montant versé et le statut de celui qui a cotisé. Cette réforme permettra de simplifier le système et de le rendre plus lisible, notamment grâce à la mise en place d'un seul compte pour les droits accumulés tout au long de la vie professionnelle. Le système sera également plus juste puisque le calcul sera le même pour toutes et tous.

Mais ne nous y trompons pas : bien qu'il s'agisse d'une réforme en profondeur, cela ne signifie pas que tout est à jeter pour autant. Un certain nombre de garanties ont ainsi été apportées afin de sécuriser les acquis de notre système à la française, dont nous savons qu'il fait l'objet de nombreuses convoitises aux quatre coins du monde. Je crois qu'il est important de s'engager collectivement à faire preuve de pédagogie sur un certain nombre de points. Oui, l'âge légal de départ à la retraite restera inchangé, à soixante-deux ans. Non, ce n'est ni la fin du système par répartition ni la mort annoncée des dispositifs de solidarité. Ces derniers seront, au contraire, consolidés et renforcés. Non, ce n'est pas non plus la fin des pensions de réversion.

Je l'ai dit : la tâche est immense et les attentes sont importantes. Ce que nous défendons est une mesure de justice sociale et, à ce titre, nous pouvons être fiers de ce projet.

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