Vous nous demandez si l'objectif de rénovation énergétique de 500 000 logements par an est réaliste. Je vous répondrai : « est-ce suffisant » ? L'objectif du Gouvernement est la neutralité carbone en 2050. Tous les scénarios du ministère expliquent que pour atteindre cet objectif, il convient de rénover 700 000 logements par an. Or nous en sommes très loin.
La question des formations avait déjà été débattue au Grenelle de l'environnement. Lors de la réunion finale, alors que tout avait été validé, le Comité d'action pour l'éducation permanente (CAPEP) s'évertuait à expliquer à M. Sarkozy que l'objectif fixé pour les formations n'était pas tenable. Nous étions en 2007, nous sommes en 2018, il conviendrait peut-être d'avancer, d'autant que des expériences comme celle du dispositif opérationnel de rénovation énergétique des maisons individuelles (DOREMI), imaginé par l'institut Négawatt, et que je n'ai pas le temps de détailler ici, démontrent que c'est possible.
Concernant les éoliennes, nous ne proposons pas d'en couvrir la France, mais d'en ajouter, ainsi que des panneaux solaires et d'autres équipements alternatifs de production d'énergie. Il n'y a pas que l'électricité : il faut un mix réparti sur tout le territoire, et non pas des éoliennes au nord et du solaire au sud.
Quant aux CTE, ils commencent à se mettre en place, il est donc difficile d'avoir un avis dès aujourd'hui, mais nous avons des attentes, et d'abord pour la reconversion, notamment celle des salariés des centrales à charbon et des centrales nucléaires, ainsi que pour l'accompagnement des territoires moteurs, labellisés TEPCV – dispositif qui a été arrêté. Les CTE répondront-ils à ces attentes ?