Monsieur le président Lagarde, le cap défini par le Président de la République repose sur la volonté annoncée de réduire la fiscalité pesant sur le travail et de lui substituer une fiscalité pesant soit sur l'ensemble des revenus, soit sur la pollution. Cette ligne est parfaitement cohérente. Nous avons mis en oeuvre aussi bien sa composante trajectoire carbone, sur laquelle le Président et la majorité s'étaient engagés, que sa composante diminution des prélèvements reposant sur le travail, avec la baisse des cotisations salariales et l'ensemble des nouvelles mesures permettant aux actifs de voir leur rémunération augmenter – le mouvement a commencé en janvier 2018 et est très net depuis octobre 2018. C'est cela, la ligne de cohérence présentée par le Président de la République et mise en oeuvre par cette majorité. Nous voulons faire en sorte que la France soit à la hauteur des enjeux de la transition écologique, et ils sont considérables.
Cela fait longtemps qu'on en parle, cela fait longtemps qu'un certain nombre de personnes s'engagent dans cette direction. Reconnaissez avec moi qu'il existe depuis longtemps un décalage entre l'intensité des propos que l'on tient parfois sur la transition écologique et l'intensité des mesures que l'on prend. Je me souviens ainsi d'engagements tenant, par exemple, à la fermeture de tel ou tel réacteur nucléaire. Prenons l'exemple de Fessenheim : sous le quinquennat précédent, aucun ministre ne s'est rendu sur place alors que la fermeture était annoncée ; les actes juridiques pris par le Gouvernement étaient annulés !