En même temps, la Bretagne est une terre qui sait ce qu'est la démocratie sociale, cette capacité à faire dialoguer les élus locaux, le patronat et les syndicats. C'est là une tradition à laquelle nous pouvons nous référer, tout en faisant preuve d'écoute et de considération à l'égard de celles et ceux qui se mobilisent autrement, surgissant dans le débat public de façon inattendue, avec des modes d'action et des mots d'ordre qui, sans être toujours cohérents, n'en doivent pas moins être entendus.
C'est pourquoi le Président de la République nous a demandé de travailler à une méthode innovante, associant en même temps, dans des débats sur les territoires – et non dans une grande conférence nationale sociale ou environnementale – , les « corps intermédiaires », comme on dit, les élus locaux et les parlementaires qui voudront y participer, mais aussi les associations, les syndicats et ceux de nos citoyens qui ont pu s'engager dans le mouvement des gilets jaunes.
C'est ainsi, selon nous, que l'on pourra trouver des solutions. Certes, nous devons être à la hauteur de l'enjeu du climat et de l'énergie, mais nous devons aussi adopter des mesures à hauteur d'homme et de femme. C'est ce à quoi nous nous emploierons avec nos concitoyens, afin de faire émerger une écologie solidaire et populaire.