Chers collègues de la majorité, depuis le début de l'examen du PLFSS, vous répondez à côté. Ne faites pas comme le ministre de l'écologie, qui aux Français n'arrivant plus à boucler leurs fins de mois, répond : « Change ta bagnole et ta chaudière ! »
Désolé de vous le dire comme cela, mais sur cet article 8, le Gouvernement est à côté de la plaque, allant même à l'encontre des états généraux de l'alimentation, qui défendaient le développement de pratiques agroécologiques, plus gourmandes en main-d'oeuvre.
En supprimant le dispositif d'allègement de charges pour les travailleurs saisonniers, vous pénalisez les arboriculteurs, les viticulteurs, les pépiniéristes viticoles, les maraîchers, qui subissent déjà de plein fouet les distorsions de concurrence au sein de l'Union européenne. C'est à se demander si on veut encore produire quelque chose dans ce pays ! Non contents de saborder la compétitivité de nos entreprises et de nos filières, vous pénalisez également les salariés dans des travaux pénibles qui méritent d'être rémunérés au-delà du SMIC. Savez-vous ce que c'est que de tailler huit heures par jour en plein vent ? De tirer des pieds-mères de vigne avec dix centimètres de boue ? Savez-vous ce que c'est que de couper des salades en plein cagnard, courbé par trente degrés ?