Le 14 novembre dernier, les sénateurs ont voté le rétablissement du TODE, dispositif d'exonération de charges pour les salariés saisonniers ; c'est une très bonne chose. Rétablir, comme vous le souhaitez, l'exonération seulement jusqu'à 1,15 SMIC n'est pas suffisant ; la restauration du dispositif initial à 1,25 SMIC est vitale pour la filière française. Faut-il le rappeler une nouvelle fois dans l'hémicycle, le coût du travail en France est supérieur de 36 % à celui de l'Italie et de 27 % à celui de l'Allemagne, bien supérieur également à celui de l'Espagne qui concurrence tout particulièrement nos agriculteurs dans l'Hérault. Pour rappel, l'Occitanie est la deuxième région en matière de main-d'oeuvre agricole, deuxième région agricole française et première région viticole de France. La suppression du TODE aurait un impact catastrophique sur nos départements majoritairement arboricoles, maraîchers et viticoles.
J'ai l'habitude de défendre ici les viticulteurs du Biterrois et d'ailleurs. En première lecture, je vous ai parlé des producteurs de pommes et de poires : lorsqu'ils ont appris que vous envisagiez sérieusement la suppression du TODE, les propriétaires des vergers de Mauguio, près de Montpellier dans l'Hérault, ont, la mort dans l'âme, entrepris de détruire leur plantation de pommiers à coups de tronçonneuse et de pelleteuse. Un vrai désastre, par votre faute !