La tomate l'est également, mais la fraise l'est encore plus, parce qu'il s'agit d'un fruit extrêmement fragile dont le coût est essentiellement un coût de main-d'oeuvre. En pénalisant les agriculteurs qui emploient des saisonniers, vous pénalisez ce plaisir que chacun a pu ressentir au moins une fois dans sa vie : déguster la fraise de Plougastel !
Jusqu'à présent, l'avantage accordé aux travailleurs saisonniers allait jusqu'à 1,25 SMIC. Vous voulez l'abaisser dans un premier temps à 1,15, puis à 1,10 SMIC, et encore moins ensuite. Maintenez-le à 1,25 SMIC !
C'est d'autant plus indispensable que, même si une partie importante de ces salariés est payée au SMIC ou à un tarif à peine plus élevé, ils font des heures supplémentaires parce que la saison est courte, parce que le climat est exigeant, et qu'il faut aller vite. Et, avec les heures supplémentaires, il est vrai que l'on atteint assez facilement 1,20 ou 1,25 SMIC, et que l'on dépasse même 1,25 SMIC.
Monsieur le ministre, nous comptons sur vous, nous comptons sur votre détermination. Je sais que vous appartenez à un Gouvernement et que la solidarité gouvernementale doit jouer, ce qui est normal, mais il est indispensable que nos agriculteurs, qui sont confrontés à de multiples difficultés, reçoivent au moins à cette occasion un signe positif.