Il s'agit tout simplement de revenir au seuil de 1,25 SMIC au lieu de 1,15 SMIC comme il est proposé, afin d'éviter une nouvelle évolution dans deux ans. C'est logique, cohérent. Voilà pourquoi nous avons demandé un scrutin public. En effet, nos agriculteurs sont actuellement confrontés à une série de déceptions.
La loi EGALIM n'a pas d'effets positifs, on le constate. Elle ne traduit pas l'esprit des états généraux de l'alimentation, pourtant intéressant. Les échos que nous recevons des premières négociations entre les producteurs et la grande distribution ne sont pas favorables aux producteurs – mais peut-être infirmerez-vous l'information, monsieur le ministre.
Il est à craindre également que le Gouvernement ne se montre gentil à l'égard de la grande distribution parce qu'il obtient d'elle qu'elle écrase les prix pétroliers – c'est du moins ce qui se dit, mais j'espère que vous le démentirez.
En outre, lors de la campagne, on nous avait promis 5 milliards pour l'agriculture : ce chiffre a été entendu à de multiples reprises sur nos territoires. Or nous n'avons toujours strictement rien obtenu.
Enfin, à cette série de déceptions s'ajoute l'affaire du TODE. C'est pourquoi nous vous demandons de revenir à la logique initiale, c'est-à-dire 1,25 SMIC.