D'ailleurs, dans ma circonscription, il y a quelques jours, des agriculteurs ont déversé du fumier sur certains ronds-points pour alerter sur la désespérance du monde agricole. La contestation risque ainsi de s'élargir, de gagner du terrain.
Il n'en coûterait pourtant que 39 millions d'euros, nous dit-on, pour donner un signe d'apaisement sur la question dont nous vous parlons : ce n'est rien ! Ou alors, monsieur le ministre de l'agriculture, il faut avouer que, comme je le crains, vous ne décidez de rien, pas plus que les autres ministres, puisque tout est décidé à Bercy, et qu'il vous est impossible de changer une virgule au budget. Ces exonérations ne représentent pourtant pas grand-chose, peanuts, par rapport à celles dont nous parlions tout à l'heure, à savoir les 42 milliards d'euros du CICE, qui ne sont assortis d'aucune contrepartie et n'ont aucune efficacité.
Je le répète, il faudrait seulement 39 millions d'euros pour soulager la désespérance du monde agricole. Et vous répondez, monsieur le ministre, que cela n'entre pas dans vos prérogatives. C'est bien mal entamer votre prise de responsabilités. Un bon ministre, c'est un ministre qui sait entendre le Parlement, surtout lorsqu'une grande diversité de voix s'accordent pour l'inciter à prendre une bonne décision.