Je suis, comme beaucoup d'entre nous, accablé par la paupérisation de nos concitoyens, et en particulier de nos retraités, puisque c'est d'eux que nous parlons.
Ce n'est pas de votre fait : il y a vingt-cinq ans que l'on a laissé dériver tout cela. Vous avez raison de le répéter, ce n'est pas arrivé tout seul.
Ce qui me frappe, ce que je retire des événements de dimanche dernier, c'est que l'on ne peut plus manifester en France. Et c'est un problème terrible ! Les Champs-Élysées sont fermés même à un député qui essaye d'y entrer pendant quatre heures, après avoir fait son devoir de citoyen sur le Champ-de-Mars. Les pauvres commandants remontent dans leur car, mais « ah non, monsieur Lassalle, vous n'êtes pas autorisé, veuillez partir »…
Je voudrais quand même savoir comment s'est montée cette souricière qui, sur les Champs-Élysées, a donné une image si désastreuse d'une France des gilets jaunes qui manifestait. Les gens que j'ai vus passer n'étaient pas des tueurs ; j'ai vu au cours de ma vie des kyrielles de skinheads, et je peux vous l'assurer, ce n'est pas comme cela qu'ils font.
Je voudrais qu'une commission d'enquête parlementaire se penche sur les événements de dimanche aux Champs-Élysées, et essaie de comprendre pourquoi ils se sont terminés sur ces images de chaos. On ne peut pas imaginer un seul instant qu'au pays de la Déclaration des droits de l'homme, dont le peuple s'est déclaré souverain, on ne puisse plus manifester sans que cela tourne au pugilat général. C'est déshonorant !