Je ne conteste pas le fait que de nombreux crédits sont consacrés à la prévention. Ayant été rapporteur à plusieurs reprises, j'ai rédigé des rapports sur la santé et notamment sur la santé au travail : je sais que les crédits existent – même si l'on met parfois sous ce nom des choses qui sont à la limite de la prévention. Ces crédits augmentent : tant mieux ! Mais la question n'est pas là.
Je souhaite savoir comment faire pour mieux répartir les crédits de façon à faire face à la situation sanitaire déplorable, voire catastrophique, que connaissent certains territoires. Ce n'est pas parce que vous augmentez globalement les crédits que ces territoires se portent mieux ! Ce n'est pas pour rien que je cite le département du Nord : l'Académie de médecine a poussé un cri d'alarme l'année dernière sur la situation sanitaire de ce département, où l'espérance de vie est inférieure de quatre ans à la moyenne nationale. Quatre ans, ce n'est pas rien ! L'égalité devant la mort, qu'est-ce que cela signifie ? C'est quand même important ! Il y a donc là un vrai sujet et, même si je sais bien que le problème ne sera pas résolu en cinq minutes, je souhaite au moins m'assurer de votre volonté de renforcer les moyens là où cela est nécessaire.