Je me suis de nouveau demandé comment nous avions pu en arriver à un tel état de catastrophe sur le territoire. Je pense que la loi de Mme Bachelot y est pour beaucoup : à sa place, je ferais moins la maline sur les plateaux de télévision parce que si elle jetait un coup d'oeil dans le rétroviseur, cela lui ferait très mal !
Quant à Marisol Touraine, qui prétendait bouleverser tout le système, elle n'a en définitive pas fait grand-chose : ce sont plutôt les électeurs, en définitive, qui ont bouleversé sa situation – ce qui n'est pas forcément un mal !
Quoi qu'il en soit, comment voulez-vous trouver des médecins pour les établissements de santé à Oloron-Sainte-Marie ou à Saint-Claude, par exemple, quand on enlève des ressources à ces centres ? Les médecins ont besoin d'établissements de qualité, comme cela existait il y a quelques années. On a beau invoquer la pénurie de médecins, conséquence du numerus clausus, l'évolution des esprits, le fait que les femmes médecins ne veulent pas s'installer à la campagne de crainte que leur compagnon ne les suive pas, et vice-versa, il reste, quand même, qu'on a démoli pièce par pièce tout le système !
Nous avons gagné vingt ans d'espérance de vie au cours des trente dernières années, mais les trois ou quatre dernières années de cette vie ainsi allongée sont très difficiles. Le jour où la France voudra se reconstruire, il faudra accomplir un travail colossal pour s'y adapter ; nous ne nous y préparons pas, pour l'instant, mais il faudra bien le faire un jour.