Je ne crois pas avoir monopolisé la parole. En outre, nous sommes tous concernés par le sujet.
Thomas Mesnier, disais-je, écrivait noir sur blanc dans son rapport que l'engorgement des urgences est le fruit de la désertification médicale. Cherchons-nous à endiguer ce phénomène qui ne fera que s'aggraver dans les dix ans qui viennent ? Personne ne peut prétendre que c'est le cas.
Je le répète, si nous parlons d'une maison de soins installée à l'intérieur même de l'hôpital, tout ira bien. Mais comment les choses vont-elles se passer ? Qui sera responsable ? Qui s'occupera du transfert ? Vers quels généralistes les patients vont-ils être réorientés ? Et si personne ne répond, comment fera-t-on ?
La réorientation, on le sait, est déjà extrêmement difficile pour les régulateurs du SMUR ou les pompiers. Pour trouver un établissement acceptant de prendre le patient en charge, c'est la galère ! Je le vois bien dans ma petite ville – vous connaissez bien mon hôpital, madame la ministre, puisque nous avons eu droit à une double fermeture.
Attention à ce que nous allons faire : ne faisons pas n'importe quoi car, une fois de plus, ce sont les territoires les plus touchés par la désertification médicale qui en souffriraient.