Merci, monsieur le Président. Merci, mes chers collègues.
Monsieur le Premier ministre, depuis trente ans, le paysage des services publics en France s'est profondément dégradé. Le Président de la République et vous-même avez réaffirmé la semaine dernière, devant les maires réunis en congrès, votre détermination à inverser cette dynamique.
La recherche d'une meilleure efficience, bien que nécessaire, a trop longtemps conduit à une diminution de la présence des services publics, en particulier dans les territoires ruraux, dans les villes moyennes et dans certains quartiers difficiles. On arrive ainsi, par le prisme unique de la rationalisation, à une accumulation de fermetures, des écoles aux trésoreries en passant par les services de santé, trop souvent sans prendre en compte les spécificités locales, comme le vieillissement de la population, la situation de l'emploi, les difficultés à se déplacer ou à se loger. Il en résulte aujourd'hui ce sentiment de fracture territoriale, en grande partie à l'origine de la colère qui s'exprime dans notre pays.
Le Président de la République et le Gouvernement se sont engagés à tenir compte de la diversité des territoires par le principe de différenciation, et à rapprocher les services publics des usagers. Il nous faut maintenant entraîner les Français et les élus locaux vers cet objectif majeur et montrer que l'État est prêt à incarner, dans ses actes comme dans ses paroles, avec sincérité et constance, une transformation de sa relation aux territoires ; une transformation porteuse d'avenir et de fierté, pour que chacun de nos concitoyens, où qu'il vive en France, retrouve cette fierté ; une transformation qui s'appuie avec confiance sur l'engagement des élus comme des agents du secteur public.
Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous nous préciser comment vous entendez mobiliser l'ensemble du Gouvernement pour traduire concrètement cette nouvelle ambition en matière de présence publique ?