Intervention de Guillaume Gouffier-Cha

Séance en hémicycle du mercredi 28 novembre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre les violences faites aux femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Gouffier-Cha :

Madame la secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, le week-end dernier, à l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes – le 25 novembre – , des événements ont été organisés partout en France : des marches, des rencontres, des colloques... Tous ces événements ont réuni des dizaines de milliers de femmes et d'hommes, et je tiens à saluer l'engagement de tous les bénévoles qui ont organisés ces rencontres, ainsi que leur action au quotidien.

Moi-même, avec d'autres collègues val-de-marnais, j'étais à Champigny-sur-Marne pour courir la Mirabal, une course pour dire « Stop » à toutes les formes de violences faites aux femmes. Nous pouvons et nous devons participer à ces actions, car, derrière elles, il y a des réalités, celles des millions d'histoires individuelles que l'on vient si souvent nous raconter sur le terrain, dans nos permanences. Des histoires toujours dures, aux conséquences économiques et sociales dramatiques.

Les chiffres ont beau être souvent répétés, ils sont toujours aussi inquiétants. En France, en 2018, 225 000 femmes sont victimes de violences sexuelles et sexistes. Tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint. Chaque année, 84 000 femmes majeures seraient victimes de viols ou de tentatives de viol. 96 % des Françaises déclarent avoir déjà subi le harcèlement de rue.

Au cours des dernières années, et plus encore depuis un an, la parole s'est libérée. Depuis dix-huit mois, nous agissons sans relâche. Cette lutte est devenue un sujet de société qui nous concerne toutes et tous, un sujet que nous ne taisons plus.

Depuis dix-huit mois, une grande campagne de sensibilisation a été lancée dans les médias. Sous votre impulsion, madame la secrétaire d'État, une loi spécifique a été votée pour renforcer nos outils destinés à lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Par ailleurs, nous instillons ce sujet, l'égalité entre les femmes et les hommes, dans tous les véhicules législatifs. Enfin, nous nous battons pour augmenter les budgets de l'ensemble des acteurs qui oeuvrent au quotidien sur ces sujets. C'est la grande cause du quinquennat, qui doit nous mobiliser toutes et tous, particulièrement nous, chers collègues.

Parce que ces inégalités et ces violences perdurent, comment entendez-vous poursuivre votre lutte au cours de la deuxième année du quinquennat ?

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