Lors de l'examen de la loi ÉLAN, nous avons eu des débats approfondis pour enrichir ce premier pilier, traquer les marchands de sommeil, les taper le plus violemment possible. À l'instar des trafiquants de drogue, ils seront frappés au portefeuille, puisqu'il n'y a que cela qu'ils comprennent.
Le second pilier de cette politique publique consiste à accompagner les élus locaux, à leur donner plus de moyens pour réhabiliter les logements. Trop souvent, en effet, la politique du logement s'est concentrée sur la construction neuve. C'est nécessaire, mais pas suffisant : il faut aussi réhabiliter. C'est pourquoi la loi relative au logement prévoit que le produit de l'ensemble des astreintes, infligées en application des arrêtés de police pris par le maire ou le préfet, sera versé non plus au budget de l'État, mais aux communes – ces mêmes communes qui luttent, au jour le jour, contre l'habitat indigne. Parallèlement, le programme « Action coeur de ville » est doté de 5 milliards sur le quinquennat, tandis que le budget de l'ANRU – Agence nationale pour la rénovation urbaine – est abondé à hauteur de 10 milliards – les financements ont été doublés – et que le plan « Initiative copropriétés » est doté de 3 milliards.
Pour concrétiser cette politique publique, les actions doivent être mises en oeuvre sur le terrain. C'est pourquoi je me rendrai à nouveau à Marseille, dès demain, avec les élus locaux, pour les accompagner dans la lutte contre l'habitat indigne.