Je tiens à remercier les orateurs des groupes mais aussi tout particulièrement vous, madame la ministre. Je ne doute pas et n'ai jamais douté de votre engagement plein et entier sur ce sujet, et encore moins de votre volonté à avancer.
Vous avez toutefois, dans votre discours, marqué deux objections, portant sur les articles 2 et 4, disant notamment que la rédaction de l'article 2 risquerait de réduire la protection qui entoure les enfants. Je suis, moi aussi, très sensible à cette question et je peux vous affirmer qu'en aucune manière la rédaction actuelle ne remet en cause cette protection, bien au contraire. On ne propose pas de toucher au garde-fou que constitue le consentement exprès des parents ni au cadre juridique existant. Quant à l'article 4 relatif à la formation des personnels de santé, qui a été rejeté par la commission des affaires sociales et que je tente de faire rétablir aujourd'hui, il est évident que les établissements disposent de personnels compétents. Ce n'est pas leur faire injure, simplement, il ressort des différentes auditions que nous avons menées que s'agissant notamment de la prise en charge de la douleur et du suivi psychologique, il y a aujourd'hui une carence. Et c'est à cela que je souhaite remédier.
Je tiens à remercier également l'ensemble des orateurs des groupes, car ils ont exprimé leur soutien quasi unanime sur ce texte. Je regrette toutefois que Mme Descamps ait dit que l'article 1er manquait d'ambition. Je ne suis pas d'accord avec vous, ma chère collègue, et pas seulement parce que j'en suis la rapporteure. Cet article pose un cadre de coordination et d'élaboration d'une stratégie. Là encore, il est ressorti des auditions que c'était vraiment attendu. De surcroît, il est porteur d'une ambition parce qu'il est complémentaire de l'amendement du Gouvernement voté il y a quelques jours et qui abonde de 5 millions d'euros les fonds consacrés à la recherche sur les cancers pédiatriques. On peut dire, comme vous, que ce n'est pas assez, mais j'estime qu'un pas a été franchi. Je regrette que vous ayez employé ces mots, même si j'entends votre philosophie.
Pour conclure, car nous avons peu de temps, je voudrais partager avec vous une citation, que j'apprécie particulièrement, de Pythagore : « Un homme n'est jamais si grand que lorsqu'il est à genoux aux pieds d'un enfant.
C'est dans cet esprit d'humilité et d'unité, loin – très loin – des clivages politiques que je souhaite vraiment nous voir débattre aujourd'hui, afin de construire ensemble une solution qui, à l'issue de cette séance, soit – parce qu'ils le méritent vraiment – satisfaisante pour tous nos enfants.