notamment aux articles 4 et 5, contrairement à un engagement du Président de la République.
La question est de savoir – c'est l'objet de mon intervention sur cet article – comment nous répondons à la demande des malades, des familles, des chercheurs. Ces derniers nous disent qu'ils aimeraient effectuer des recherches sur tel ou tel cancer rare, mais que les laboratoires ne s'y intéressent pas, faute de rentabilité économique, et que les crédits budgétaires de la recherche publique sont insuffisants. Nous ne pouvons leur répondre que l'INCa fera le tri, ce qui reviendrait à nous décharger de notre mission sur des techniciens. Cette mission, de mon point de vue, est simple : faire en sorte que personne ne se voie objecter qu'il n'y a pas de médicament spécifique adapté à un cancer pédiatrique parce qu'on n'a pas cherché à le développer, faute de moyens.
Je ne fais pas de procès d'intention. Je relève simplement que la puissance publique refuse d'affecter 20 millions d'euros à ces recherches – car c'est de cela dont il s'agit – , alors que le budget du pays dépasse 400 milliards. Elle ne soutient pas des travaux que la logique économique dissuade les laboratoires d'effectuer, et j'estime qu'il s'agit d'une erreur. Je ne lance pas d'accusation morale, encore moins contre vous, madame la ministre, mais je pense que la société se trompe.