Mme la rapporteure l'a dit, il ne revient pas au législateur de déclarer une cause nationale. Une procédure est prévue pour cela, consistant en un appel à candidatures auprès des services du Premier ministre.
Par ailleurs, chacun aura un avis personnel sur la question, mais en tant que ministre, j'aurais quelque difficulté à choisir de lutter contre une maladie de l'enfant plutôt que contre une autre. Car, au fond, c'est bien de cela qu'il s'agit : si la lutte contre les cancers des enfants était déclarée grande cause nationale, je verrais immédiatement les associations de familles d'enfants atteints de mucoviscidose ou de maladies neurodégénératives manifester leur désappointement de voir le Gouvernement donner moins d'importance à la cause qu'elles défendent. Je serais ennuyée de devoir opposer une association de malades à une autre.
Tel qu'il est rédigé, l'amendement pourrait donc ruiner la cohésion que nous souhaitons maintenir autour des maladies de l'enfant. C'est pourquoi le Gouvernement y est défavorable.