Par souci de cohérence, j'aurai d'abord un propos général sur l'article 5. Si je défendais d'emblée mes deux sous-amendements, on ne comprendrait pas le raisonnement qui m'amène à vous les présenter.
Nous avons tous le même objectif : nous voulons que des jeunes atteints de maladies gravissimes dont ils arrivent à guérir puissent mener une vie normale et accéder à l'emprunt. C'est l'esprit même du droit à l'oubli.
La convention AERAS existe depuis onze ans. Comme l'a dit M. Lauzzana, il s'agit d'une spécificité française : les assureurs, les banques, les pouvoirs publics et toutes les associations de malades se sont mis autour de la table pour faire en sorte que des gens malades puissent accéder à des prêts bancaires avec des assurances particulières. Ce n'est pas vrai dans tous les pays, mais des malades accèdent aujourd'hui à des prêts avec des surprimes et des conditions d'exclusion dramatiques.
Dans ma vie professionnelle, j'ai vu des malades guéris à qui l'on imposait une surprime de 400 % alors que moi, médecin, je savais bien qu'ils étaient guéris ! Je trouvais cela indécent de la part des assureurs, car je considérais qu'ils s'enrichissaient sur le dos des malades.