Vous verriez alors les problèmes que posent, pour les habitants, les différents périmètres, qu'ils délimitent la zone de protection du Mont-Saint-Michel, site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, les zones submersibles, exposées aux mouvements marins, ou le site Natura 2000. Concilier tout cela avec les plans locaux d'urbanisme ou les plans locaux d'urbanisme intercommunaux est de nature à compliquer la vie. En jouant un rôle de facilitateur, en nous aidant – « nous », c'est-à-dire les parlementaires, mais aussi les élus de terrain que sont les maires et les responsables intercommunaux – , vous feriez oeuvre utile.
Le groupe UDI, Agir et indépendants votera bien entendu cette proposition de loi, même si je regrette que les volets terrestre et montagnard aient été, en quelque sorte, « shuntés » en commission – et disant cela, je me tourne vers André Chassaigne. Mais, puisque la majorité et le rapporteur ont choisi de se limiter au littoral, nous soutiendrons les dispositions qui le concernent.
Quoi qu'il en soit, monsieur le ministre, je tenais à insister sur les efforts de celles et ceux qui vivent dans ces territoires. Si les zones littorales sont encore préservées – notamment en Bretagne, pour parler d'une région que je connais un peu mieux que les autres – , c'est parce que les femmes et les hommes qui les peuplent – et, ce faisant, perpétuent des traditions agricoles ou marines séculaires – ont fait en sorte d'y préserver certaines activités. Certaines vues un peu technocratiques, disons-le, voire une tendance à la « boboïsation », suscitent pour ces zones, de la part de gens qui en sont un peu éloignés, un intérêt bucolique ou touristique.
Nous avons, nous, la mission de concilier ces différents enjeux avec l'activité marine, en particulier la conchyliculture, chère à Jimmy Pahun, et l'activité terrestre, à commencer, pour ce qui me concerne, par les légumes et les agneaux de prés salés. Tels sont les messages que je souhaitais envoyer pendant les cinq minutes qui me sont imparties.