Les habitations, donc, étant de plus en plus des résidences secondaires, les populations locales en sont peu à peu exclues.
Protéger le littoral de la bétonisation est donc une nécessité sociale et environnementale. Sans cette protection, aucune politique en faveur de l'environnement ne sera possible. Le maintien des activités agricoles, notamment conchylicoles, contribue donc au maintien de l'emploi, à la souveraineté alimentaire et à une production d'aliments pour la plupart écologiques.
Dans ce contexte, la proposition de loi va dans le bon sens. Les activités agricoles, notamment conchylicoles, participent du dynamisme économique et alimentaire de la France. Notre pays occupe notamment le deuxième rang européen pour la production conchylicole, avec plus de 200 000 tonnes de coquillages produits par an, dans des conditions respectueuses de l'environnement.
Les activités agricoles en zone littorale constituent parfois le dernier rempart à sa bétonisation. De ce fait, étendre le pouvoir de préemption des SAFER pour assurer la transmission de ces activités présente un double intérêt. Le premier est de garantir le maintien d'une activité agricole, qui plus est respectueuse de l'environnement, en bord de mer. À cause de la bétonisation, plusieurs activités conchylicoles doivent migrer à plusieurs kilomètres du rivage, ce qui est bien entendu absurde à tout point de vue. Surtout, l'extension du droit de préemption permet d'éviter la vente de ces terrains en fin d'exploitation à des promoteurs immobiliers, qui profiteraient ainsi d'une faille de la loi littoral.
Nous voterons donc le présent texte, pour des raisons qui tiennent à l'enjeu écologique, à la préservation de la loi littoral – notre formation politique estimant que l'économie maritime est une chance pour notre pays, pour peu qu'elle soit respectueuse de l'environnement – , à l'activité économique et, bien entendu, à la préservation des différentes activités sur le littoral et en mer.