Notre rendez-vous d'aujourd'hui a été pris voilà déjà deux législatures, lorsque notre ancienne collègue Edwige Antier, l'une des fondatrices de l'Union des démocrates et indépendant, a lancé cette initiative. Je l'ai moi-même relayée lors de la précédente législature avec nombre de parlementaires de tous bords – ou presque, si je me fie à ce que j'ai entendu ce soir.
Sur le fond, à certains ici présents, notamment sur les bancs des Républicains ou parmi les non inscrits, je dirai que nous ne faisons tout de même pas une révolution ! Nous transformons la structure sur quoi repose l'idée que nous avons de l'éducation de nos enfants et de notre propre avenir. Ayant l'impression que certains n'ont pas lu le texte, je rappelle son article 1er : « Les titulaires de l'autorité parentale l'exercent sans violence. Ils ne doivent pas user à l'encontre de l'enfant de moyens tels que la violence physique, verbale ou psychologique, les châtiments corporels ou l'humiliation. »
Qui peut s'opposer à un tel article ? C'est toute la question ! Certains vont défendre des amendements de suppression : quel autre modèle proposent-ils ? Celui de la violence, celui de l'humiliation, celui des châtiments physiques et corporels ? Il n'y a pas d'alternative !
Avec Maud Petit, que je salue encore une fois, nous voulons quant à nous de la bienveillance, de la bientraitance. C'est cela, ou le retour dans les ténèbres de l'Histoire, où la femme, l'enfant, le serf, l'esclave, l'animal même ne bénéficiaient pas des droits que nous connaissons ! Entrons dans le XXIème siècle : c'est notre rendez-vous de ce soir.