L'émotion est d'autant plus grande que nous examinons un sujet essentiel, celui de la vie associative.
Avec 22 millions de bénévoles et 1,3 million de structures, les associations sont un trésor de la République. Sur les territoires, elles font vivre chaque jour des projets et des actions d'intérêt général, participent à l'éducation informelle des enfants de la République, favorisent l'accès à la culture pour tous, l'accès aux soins, font vivre la démocratie au quotidien. Elles agissent jour après jour, majoritairement de façon bénévole, désintéressée, sans intérêt capitalistique, au bénéfice de la collectivité. Je veux donc avant toute chose les remercier ici pour leur action, comme j'ai déjà eu l'occasion de le faire ce matin, lors de la présentation de ma feuille de route.
Néanmoins, le monde associatif se trouve à un moment charnière, où de nombreuses transformations sont en cours, où les méthodes de travail changent, comme dans l'ensemble de la société, où les habitudes des acteurs se modifient, où le profil des bénévoles et les modes d'action évoluent. Ces changements se traduisent aussi par un repositionnement de l'État comme acteur qui accompagne, qui appuie, qui aide, mais qui ne peut agir uniquement par le prisme de la dépense publique. Le développement des associations tient aussi au soutien des partenaires publics qui les accompagnent et les aident à grandir.
L'année qui vient de s'écouler a suscité des doutes dans le monde associatif. Il serait malhonnête de ne pas le reconnaître.