Faire du sport, aider les plus démunis, accompagner nos aînés, orienter nos enfants, échanger sur la vie de nos quartiers : voilà un petit aperçu du rôle des associations de notre pays. Elles nous accompagnent tout au long de notre vie dans des domaines divers. Leur maillage fin du territoire, au profit de la cohésion sociale et de la solidarité, leur vaut le nom de « tissu associatif ».
Avec plus de 1,3 million d'associations, chiffre en hausse de près de 3 % par an, et plus de 22 millions de bénévoles, auxquels s'ajoutent un peu moins de 2 millions de salariés, le monde associatif nous concerne tous. Dans certains domaines particuliers, comme l'aide sociale, le tissu associatif complète l'action publique, quand il ne s'y substitue pas.
Depuis le début de la législature, le groupe Mouvement démocrate et apparentés a souhaité, chaque fois qu'il en avait la possibilité, proposer des aménagements relatifs au monde associatif, afin de permettre aux associations de s'adapter à un contexte et à une société en perpétuelle mutation. Je tiens particulièrement à saluer, ici, l'action de mes collègues Sarah El Haïry, Michel Fanget et Sylvain Wasermann, qui animent les travaux de notre groupe sur le sujet.
À l'occasion de cette journée d'initiative parlementaire réservée à notre groupe, nous vous proposons de poursuivre ce travail d'ampleur, sous l'angle du financement des associations et, plus particulièrement, sous celui de leur trésorerie. Comme l'a souligné Sarah El Haïry, rapporteure du texte, il s'agit de poser les bases d'une véritable philanthropie à la française.
Face à la baisse de la part des aides publiques, comme les subventions ou le soutien aux dons, le modèle de financement de nos associations passe de plus en plus par le secteur privé. Ces évolutions doivent être accompagnées : tel est l'objet des six articles de la proposition de loi.
J'avais prévu un propos plus long, qui m'aurait permis de détailler nos priorités et nos souhaits d'action. Comme il se fait tard, je ne tiens pas à galvauder un débat qui n'aura pas lieu ce soir, nous l'avons bien compris, mais qui reprendra, je l'espère, dans le cadre de notre prochaine niche parlementaire. Je peux toutefois annoncer dès ce soir que le groupe MODEM et apparentés soutiendra sans réserve ce texte, qui permettra d'améliorer la trésorerie de nos associations et de développer la philanthropie à la française.