Dans le même temps, on demande aux bénévoles de se passer parfois de l'unique salarié embauché, tout en continuant de jouer un rôle pivot dans les quartiers, d'être au contact des jeunes, notamment les plus en difficulté, d'être porteurs de dispositifs innovants dans le cadre d'appels à projets de plus en plus complexes – bref, d'être un rouage essentiel de la société. Le discours « Continuez à faire autant, et même mieux, mais avec moins » n'est pas acceptable. On est à l'os ! Et ce ne sont pas les parcours emploi compétences, qui remplacent les contrats aidés, qui apporteront un ballon d'oxygène aux associations car ils ne marchent pas.
Monsieur le secrétaire d'État, la loi de 1901 a été pensée pour permettre l'association de personnes dans un but non lucratif. En 2018, 16 millions de bénévoles, aidés par 1,8 million de salariés, font vivre cette idée. Ces citoyens s'engagent par passion et par conviction ; personne ne peut se substituer au travail remarquable qu'ils font au quotidien. La réduction de leurs ressources financières et la diminution de leur capacité à créer des emplois sont un non-sens et même une faute politique.
Le texte qu'il nous était proposé de voter aujourd'hui aurait pu être l'occasion de nous poser une seule question : notre société peut-elle se permettre de voir le tissu associatif encore affaibli ? La réponse est dans la question.