Or, aujourd'hui, on considère plutôt l'outre-mer comme un handicap, où l'on veut compenser, aider et donner la main. C'est faux ! Cela n'a pas de sens. Il faut, avant tout, que la France, la République – si je suis autonomiste, je suis aussi républicain – voie que ce genre de processus favorise une politique de reconnaissance des peuples par eux-mêmes. C'est en redonnant de la personnalité, de la reconnaissance, de l'intégrité et de la dignité à ces populations que nous cheminerons de mieux en mieux et que nous lutterons contre l'assistanat, notamment. Il faut restituer à nos peuples le droit de créer. Ce n'est pas du séparatisme. Cet excellent texte a été conçu par des parlementaires, mais surtout par des personnalités locales – notamment une jeune notaire, Mme Samantha Chevrolat. Aujourd'hui, il pourrait ruisseler dans toute la France. J'espère que cela permettra de travailler en toute fraternité, pour aller vers ce qu'Aimé Césaire appelait de ses voeux : une nouvelle humanité intégrant la différence.