Nous avons également été interrogés sur la concertation qui a abouti au rapport du CGEDD, lequel a fait un bilan très précis de l'action des différents opérateurs dans le domaine de l'eau et de la biodiversité.
Si nous nous sommes posé la question de la fusion, c'est parce que la mise en place de l'AFB a beaucoup changé le panorama dans le domaine de la biodiversité, et que nous avons vécu un décalage assez fort entre ce qui est perçu des établissements et ce qu'ils font réellement. À la lecture des missions de l'AFB, on réalise qu'elle a un champ de compétences absolument incroyable, avec des agents qui viennent en bonne part du monde professionnel de l'eau et des milieux aquatiques. Et, à l'ONCFS, on nous demandait finalement peu de chose sur des sujets qui constituent en fait notre coeur de métier. Ainsi, à propos du loup, de l'ours, du vison d'Europe et d'un certain nombre d'espèces emblématiques, on s'adressait d'abord à l'AFB, puis la question revenait chez nous.
Ce décalage créait des frustrations dans les deux établissements, et nous avons bien vu que nous étions complémentaires et avions intérêt à travailler ensemble. Le rapport du CGEDD a été très positif dans certains domaines et a mis en évidence les limites du système dans d'autres. Il a d'abord démontré que les agences de l'eau, l'AFB et l'ONCFS remplissaient bien leurs missions dans le domaine de l'environnement. C'est écrit noir sur blanc, mais il est aussi précisé que les moyens, au regard de l'ambition, ne sont pas suffisants, et qu'il ne serait pas idiot de faire un peu plus d'efforts. C'est en tout cas ce qui est écrit dans le rapport…