Le lien avec les élus locaux me semble aussi un point fondamental. Au-delà des aspects techniques, se posent des questions opérationnelles. Aujourd'hui, tous les élus locaux, notamment dans les territoires ruraux, connaissent des conflits d'usage et ont besoin d'aide pour les gérer. Il peut s'agir de la circulation de véhicules à moteur en milieu naturel, qui pose de nombreux problèmes sur les sentiers de randonnée, ou de la gestion d'un certain nombre de dépôts sauvages, qui est également source de difficultés. La faune sauvage qui pénètre en ville en crée d'autres encore, qui requièrent un appui technique : les sangliers qui entrent dans les maisons et viennent faire les poubelles sont une réalité dans un certain nombre de départements, notamment dans le sud – sans parler des renards. Il y a aussi des problèmes sanitaires, pour lesquels nous avons mis en place avec les chasseurs le réseau SAGIR, extraordinaire outil coopératif qui permet de prendre très vite la mesure des problèmes sanitaires, et donc d'y réagir sans retard. Ce sont autant d'exemples de liens entre le futur établissement et les acteurs locaux.
Se posent également des problèmes de gestion des dégâts. Dégâts agricoles, pour lesquels le maire se retrouve en général assez vite en prise directe avec les exploitants. Dégâts dans les forêts, avec des problèmes de régénération. Sur tous ces sujets, qui sont des sujets du quotidien mais qui ne sont pas de petits sujets, le maire est le premier interlocuteur au niveau local et a besoin d'un soutien, soit en termes de police, soit sur le plan technique ; l'établissement est là pour ça. Cette présence territoriale, ce lien avec le territoire, sont quelque chose d'essentiel pour la biodiversité, mais aussi de manière plus générale.