Il est important d'avoir en tête que lorsque l'idée d'une agence est née, en 2007, au fil des débats du Grenelle de l'environnement, ce ne sont pas les ONG qui l'ont lancée, mais les élus des communes, qui expliquaient qu'ils s'adressaient à l'ADEME pour des problèmes de déchets ou de climat, aux chambres d'agriculture pour des problèmes agricoles, mais qu'ils n'avaient pas d'interlocuteur pour les questions de biodiversité. Les autres acteurs qui demandaient cette agence étaient les acteurs économiques, pour les mêmes raisons et avec la même référence.
Il a été demandé si la jeune AFB était en mesure d'accueillir l'ONCFS. Je précise d'abord qu'il ne s'agit pas de l'« accueillir », mais de construire ensemble un nouvel établissement. Nous avons vraiment envie, et c'est important, de co-construire cet établissement. Nous savons aussi que ce sont les agents qui feront sa réussite et qu'il faudra par conséquent tenir compte d'eux, leur offrir le cadre de travail qui convient et trouver la façon de les entraîner dans cette dynamique. À l'AFB, ils ont déjà vécu une fusion, et voici qu'on leur parle d'une deuxième fusion ; ils devront gérer cela, mais nous sommes tous dans un état d'esprit de co-construction et même si l'organisation est jeune, elle est capable de le faire. L'expérience de la précédente fusion peut même être un avantage, car nous savons quelles sont les choses que nous avons réussies et celles que nous avons ratées. Nous n'allons retenir que ce que nous avons réussi, et essayer de rectifier ce que nous n'avons pas réussi. Donc, oui, nous sommes capables de le faire, et même si c'est un chantier immense, je reste convaincu que le jeu en vaut la chandelle.