S'agissant du nom de l'établissement, il y a un débat au sujet des mots « biodiversité » et « nature ». In fine, c'est le ministre qui décidera. La consultation est en cours. Vous avez dit, madame Tuffnell, qu'il fallait que le mot « biodiversité » figure dans le nom et qu'il soit fait référence également à la police de l'environnement et à la chasse. En ce qui me concerne, je ne crois pas qu'un consensus mou, qui se traduirait par un nom à rallonge, témoignant de la volonté de faire plaisir à tout le monde, soit souhaitable. La priorité doit être la lisibilité. Cela dit, il y a effectivement un débat autour du mot « biodiversité », lequel désigne la partie vivante de la nature, ce qui ne couvre pas la totalité du champ de l'établissement. Quoi qu'il en soit, les mots « biodiversité » et « nature » me semblent des éléments très importants du nom, mais je me bornerai à cette remarque, car c'est au ministre que revient la décision.
En ce qui concerne les outre-mer, monsieur Lorion, je ne pourrai pas me rendre partout, à moins de délocaliser la mission outre-mer – ce qui serait très agréable, je vous l'accorde… (Sourires.) Il se trouve que le Muséum national d'histoire naturelle réalise l'inventaire de la biodiversité en Martinique – c'est le projet Madibenthos –, que je dois restituer avant que mes fonctions au Muséum ne prennent fin. J'en profiterai pour rencontrer les équipes aux Antilles, et ce, assez rapidement. Selon moi, il convient effectivement d'associer les acteurs locaux des outre-mer. Quand je me rendrai sur place, je rencontrerai évidemment les élus locaux, les différents collectifs et les services de l'État. Il est évident qu'on ne peut pas piloter de Paris la biodiversité outre-mer. Cela dit, il s'agit là, une fois encore, de la question de l'articulation territoriale.
Je crois à une organisation nationale, mais aussi régionale – les délégations interrégionales sont très importantes dans chacun des deux établissements et ont d'ailleurs tendance à se rapprocher ; il ne devrait donc pas être très difficile d'opérer des regroupements – et départementale. Je vous rejoins sur ce point : l'ONCFS est très territorialisé – j'en prends conscience chaque jour – dans la mesure où les quelque 1 500 agents qui exercent des fonctions de police de l'environnement sont sur le terrain. Il faut donc garder cette présence opérationnelle sur le terrain, et non pas la diluer. À propos du pilotage national, se pose d'ailleurs la question de l'emplacement du siège, qui n'a pas été évoquée. Or, comme vous le savez, les deux établissements actuels ont cinq localisations différentes.
Quoi qu'il en soit, l'articulation entre le niveau national, le niveau régional et les outre-mer est absolument fondamentale. Je l'ai dit : je ferai des propositions au cours de ma mission, mais je veux d'abord rencontrer les parties prenantes.
En ce qui concerne l'absence de parlementaires dans le futur conseil d'administration,…