Vous l'avez rappelé, madame la rapporteure, le traitement des troubles visuels des personnes âgées résidant en EHPAD, mais aussi à leur domicile, a un effet très important sur le maintien de leur autonomie et sur leur santé, puisqu'il évite les chutes, aux conséquences parfois dramatiques. Près de 40 % des personnes âgées de plus de 78 ans rencontrent des difficultés de vue et portent des lunettes qui ne sont pas adaptées, ainsi que l'a montré l'étude menée par l'INSERM, l'Université de Bordeaux et Sorbonne Université.
L'ancienne directrice d'EHPAD que je suis se préoccupe de la mise en oeuvre effective de ce dispositif. Le local doit être conforme pour les examens de réfraction : cela nécessite-t-il un aménagement spécifique ? À qui revient la charge du matériel et des équipements nécessaires – à l'EHPAD ou à l'opticien lunetier ? L'intervention doit-elle faire l'objet d'une convention avec un opticien lunetier ou le choix est-il laissé aux résidents – auquel cas l'organisation est différente ? Enfin, cette prestation fait-elle l'objet d'une rémunération du professionnel qui l'exerce ? Si c'est le cas, cette rémunération sera-t-elle remboursée par la sécurité sociale ou incluse dans le reste à charge zéro ?