Le grand âge est un moment où l'acuité visuelle évolue. Compte tenu de la rareté des ophtalmologues, des kilomètres à parcourir, notamment en milieu rural, de l'accompagnement par les soignants ou les familles difficile à mettre en oeuvre, de notre souhait de développer la prévention et de retarder la dépendance, cette proposition de loi, qui vise à concéder aux opticiens-lunetiers le droit de se déplacer dans les EHPAD, a tout son sens. Peut-être aurait-il fallu l'étendre aux pharmaciens, certains ayant acquis cette compétence ?
Cette disposition ne pourra s'appliquer qu'en cas de renouvellement d'équipement optique, avec une prescription d'ophtalmologue datant de moins de trois ans. Qu'en sera-t-il pour un premier équipement, qui doit être assorti de la prescription d'un ophtalmologue ? Vu la pénurie actuelle, ces praticiens ne se déplacent que fort rarement. Une expérimentation, menée dans les Charentes, permet d'organiser des visites trois fois par an. Dans le cadre de vos auditions, avez-vous évoqué le cas de la télé-ophtalmologie ? C'est une pratique qu'il serait sans doute fort intéressant de développer, afin d'éviter les déplacements et de raccourcir les délais pour l'obtention d'un rendez-vous.