Monsieur le président, vous avez dit, avec solennité, ce que toute l'Assemblée avait envie de dire. Nous partageons votre dénonciation des comportements criminels que nous avons vus sur les chaînes de télévision. Le rappel de ce qui constitue l'identité et la force de notre pays – la capacité à nous souvenir des générations qui nous ont précédés, qui ont donné leur jeunesse et leur liberté pour que nous soyons à notre tour libres – méritait d'être fait. Mon groupe, sa présidente Valérie Rabault et moi-même nous associons pleinement à vos propos.
Reste que, comme l'a souligné Marc Le Fur, il paraît difficile de reprendre nos travaux comme si de rien n'était. En réponse à son interpellation, vous venez d'indiquer que la conférence des présidents se réunirait demain à dix heures, conformément au rythme habituel. Le pays s'interroge aujourd'hui sur notre capacité à apporter des réponses précises à celles et ceux qui ont fait le choix d'interpeller notre société – je n'ai pas dit de manifester – sur la question du pouvoir d'achat, de la fiscalité et de la mutation environnementale. Nous ne pouvons pas reprendre nos travaux comme si de rien n'était. Nous avons un devoir : apporter une réponse à celles et ceux qui nous ont interpellés. Si le Président de la République fait le choix de rester muet, nous ne sommes pas obligés d'en faire autant. Le groupe Socialistes et apparentés a remis au Premier ministre une proposition de loi permettant de sortir de la crise par le haut.
Par ailleurs, nous souhaitons, à la suite de M. Le Fur, vous interroger sur l'ordre du jour de nos travaux.