Ce sont 1 440 sapeurs-pompiers de Paris qui ont passé le concours de sapeur-pompier professionnel en 2018. Je dois réussir à rehausser leur pouvoir d'achat, à rendre le métier un peu plus attractif, notamment en supprimant les 100 000 interventions qui ne relèvent pas de notre domaine, c'est-à-dire de l'urgence. Je me suis donné un an pour y parvenir par un travail collectif en interministériel ; j'y crois.
La Seine-Saint-Denis fait l'objet de toute notre attention. Je crois, d'ailleurs, que vous avez visité les casernes de Pantin et d'Aubervilliers. Ce qui est en cause, ce n'est pas tant le nombre d'habitants que les difficultés qu'on y rencontre, et que vous connaissez très bien – j'ai deux élus du département en face de moi. Il y a à la fois des zones comme la Plaine Saint-Denis, qui est une sorte de Silicon Valley à la française, et des quartiers, à Aubervilliers ou à Pantin – par exemple les Courtillières –, qui vieillissent mal, où l'habitat est délabré – je pense aux immeubles dits de « quatrième famille », qui ont quarante ans.
Nous menons des actions de prévention ; la préfecture essaie aussi, en concertation avec les élus – notamment les maires –, d'apporter des réponses. En ce qui me concerne, je ne dispose pas d'un cadre coercitif : nous menons des actions de recrutement, auxquelles je suis très sensible. Nous essayons, en particulier, de recruter dans les clubs sportifs. De plus, c'est en Seine-Saint-Denis que nous allons ouvrir le plus grand nombre de classes de jeunes sapeurs-pompiers. Je connais bien ce département où j'ai servi pendant les trois quarts de ma carrière. Pour moi, il s'agit du principal point d'application des efforts, au regard de l'enjeu politique que j'ai évoqué dans mon propos liminaire.