Pour moi, cher collègue, vous mêlez deux sujets différents.
Il y a d'abord les relations entre pays du Nord et pays du Sud. Le phénomène que vous décrivez peut être comparé à la désindustrialisation dans les pays du Nord qui s'est accompagnée d'une relocalisation de la production vers d'autres pays d'Europe et d'autres continents.
Il y a ensuite la question des services rendus par les entreprises aux usagers. Et là, je rejoins le mouvement social qui se développe en ce moment. Une partie des populations qui y participent se sent accablée par les charges et par les taxes, elle n'arrive plus à joindre les deux bouts et en même temps, a l'impression qu'il n'y a plus d'humain. On parle de chiffres, on parle d'objectifs, on parle d'équilibres budgétaires, la grande litanie des saints et des grands penseurs, bien plus intelligents que moi, et on oublie l'essentiel : où est la trajectoire humaine et sociale, comme je le demandais la semaine dernière au Premier ministre ?
Les questions que soulève M. François Ruffin correspondent à une réalité mais la réponse qu'il apporte n'est pas la bonne.