C'est la deuxième fois, Monsieur Ruffin, que vous m'invitez à sous-amender, mais vos amendements sont très généraux : ils mettent tout le monde dans le même panier, et ils appellent à des mesures radicales comme l'interdiction du démarchage téléphonique ou l'interdiction d'avoir recours à des centres d'appel à l'étranger. Vous dites que les Français comprennent ce que vous dites, mais je crois qu'ils peuvent tout autant me comprendre quand je parle d'un particulier qui achète un article sur internet, d'un artisan ou d'une PME qui se fournissent en matières premières à l'étranger. Je ne parle pas chinois, mais français, et de choses que les particuliers comme les entreprises font tous les jours. La seule différence, c'est que je n'essaie pas de vendre des solutions miracles.
J'entends vos arguments : il est important de développer le made in France et de laisser des centres d'appel implantés en France. Malheureusement, la solution ne peut se résumer à une ligne d'amendement. Les choses sont plus complexes et notre responsabilité politique, c'est d'expliquer la complexité aux Français plutôt que de leur dire des choses qui leur font plaisir.