La rentrée s'est plutôt bien passée. Nous pouvons donc tous saluer le travail effectué par les fonctionnaires et les académies, qui ont préparé cette rentrée très longtemps à l'avance. La France est un pays où les écarts entre les élèves issus de milieux socio-économiques favorisés et défavorisés sont extrêmement importants. Nous considérons, quant à nous, que la puissance publique doit faire reculer ces inégalités. Alors qu'on nous avait expliqué que redonner une matinée de classe aux enfants était positif pour leurs apprentissages, la nouvelle réforme annoncée des rythmes scolaires me conduit à vous poser la question suivante : allons-nous, véritablement, dans le sens d'une réduction des inégalités ?
Vous annoncez une réforme de l'éducation prioritaire. Or, un certain nombre de moyens avait été concentré sur les établissements en réseaux d'établissements prioritaires (REP), et notamment en REP +. Pourriez-vous nous préciser quelles sont les garanties apportées à ces établissements lorsqu'ils basculent en REP et, surtout, lorsqu'ils sortent de REP, afin qu'ils puissent continuer à faire face aux difficultés que nous connaissons ?
Par ailleurs, la mixité scolaire est essentielle. Si je prends l'exemple d'arrondissements très mélangés, comme celui dont je suis élue, pourriez-vous nous préciser quelles mesures pourraient être prises, notamment au collège, pour améliorer cette mixité ?
Enfin, vous avez beaucoup parlé de « confiance », et nous avons cru comprendre qu'il n'y en avait plus beaucoup avec le CSP. Nous souhaiterions mieux comprendre pourquoi il y a eu de telles divergences, car il s'agit aussi de professionnels tout à fait estimables.
Le 18/10/2017 à 11:06, Laïc1 a dit :
"Par ailleurs, la mixité scolaire est essentielle. Si je prends l'exemple d'arrondissements très mélangés, comme celui dont je suis élue, pourriez-vous nous préciser quelles mesures pourraient être prises, notamment au collège, pour améliorer cette mixité ?"
Le débat a déjà été fait sous la précédente législature. Cette affaire de mixité sociale est incompréhensible si on se place du côté de l'enseignement. En effet, les professeurs, que l'on soit dans les beaux quartiers ou dans les quartiers défavorisés, ont tous suivi la même formation, ils ont les mêmes diplômes adéquats pour enseigner, et donc se valent tous. Dès lors, l'enseignement suivi par les enfants est rigoureusement le même que l'on soit dans un quartier riche ou un quartier pauvre. Pourquoi dès lors s'acharner sur l'origine sociale supposée des élèves pour en faire un élément de distinction, de forcer les élèves à aller là où ils ne veulent pas aller ? Les petits Français sont égaux en droits, on n'a pas à prendre en compte leur origine sociale avérée ou supposée pour les orienter vers tel ou tel endroit.
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