Madame la présidente, vous avez déclaré au Monde que « La présence d'une chaîne de service public en langue arabe en France [était] une vraie question. ». Je m'interroge sur cette possibilité – n'encourage-t-elle pas une forme de communautarisme et de repli sur soi ? –, même si je suis convaincu que la maîtrise de plusieurs langues permet de former des citoyens du monde.
Permettez-moi de vous apporter mon témoignage. Dans ma circonscription se trouve la ville de Lunel, qui a connu trente départs de jeunes pour la Syrie, dont huit sont décédés, emportés par les marchands de mort. Les enseignants nous questionnaient, nous alertant sur le succès auprès de leurs élèves de la théorie du complot alimentée par internet. Grâce à la réserve parlementaire, j'ai mis en place un « Lab citoyen ». Nous avons collaboré avec trente journalistes du club de la presse de Montpellier et avons fait travailler les adolescents sur les médias et le théâtre.