Le Gouvernement a fait des propositions, mettant des dispositifs et des moyens sur la table. Peut-être ceux-ci sont-ils trop techniques ou insuffisants ; le mieux reste d'en parler avec les Français, qui sont les mieux placés pour savoir de quoi ils ont besoin, avec les professionnels, qui peuvent aider à rendre ces mesures plus simples et plus efficaces, enfin avec les élus, en particulier les maires, qui connaissent leurs administrés et leur territoire. Nous y sommes prêts.
Deuxième préoccupation : les trajets entre le domicile et le lieu de travail. J'ai demandé aux deux ministres compétents de réunir les partenaires sociaux et les élus locaux pour réfléchir à une meilleure prise en charge des transports, notamment dans les zones rurales. Dès vendredi, une première réunion d'échanges aura lieu avec les partenaires sociaux, et les discussions avec l'ensemble des acteurs concernés, notamment les élus, vont s'enchaîner. On ne réglera pas un problème aussi ancien en quelques jours, mais d'ici six mois, nous devrons avoir proposé des solutions concrètes aux Français.
Enfin, on l'a vu, les Français veulent que les impôts baissent et souhaitent savoir à quoi ils servent. La France est l'un des pays les plus fiscalisés du monde, mais aussi l'un des plus endettés, ce qui défie toute logique. C'est également l'un des pays où les services publics et les prestations sociales sont parmi les plus importants et les plus généreux. C'est notre modèle social, que personne ici n'entend fondamentalement remettre en cause, mais qui a perdu beaucoup de sa viabilité. Nous dépensons toujours plus, mais jamais le sentiment d'abandon n'a été aussi grand. Beaucoup d'impôts, mais une dette écrasante ; des dépenses publiques qui explosent, mais un service public perçu comme en dégradation.