Cette arrogance se manifeste depuis les petites phrases humiliantes du Président de la République – elles ont été rappelées tout à l'heure – jusqu'au vote de ces taxes sur les carburants, insupportables pour les Français qui ne vivent pas au coeur des métropoles mondialisées, qui ont besoin de faire 60 ou 70 kilomètres par jour, avec leur voiture, pour travailler, conduire les enfants à l'école ou faire les courses. Dans tous ces moments-là, avec toutes ces décisions-là, vous n'avez pas su entendre ceux qui cherchaient à vous alerter et à aider les Français.
Dans ces moments graves, je ne suis pas venu à cette tribune pour vous expliquer combien nous avions raison avant les autres ou plus que les autres. Je tiens plutôt à lancer un appel à la responsabilité de tous et à tracer des perspectives afin que ce que nous vivons s'achève, sans remise en cause de nos principes démocratiques, sans violence et, si possible, sans mort supplémentaire.
Samedi dernier, en plein Paris, la situation n'était plus contrôlée, et elle risque, samedi prochain, de devenir incontrôlable. Nous devons donc tous nous montrer responsables. Nos forces de l'ordre, à qui nous rendons un hommage unanime, sont à bout, et chacun peut le comprendre.