Cette réforme devra permettre au Parlement d'être la chambre d'écoute des Français, et plus seulement la chambre d'écho du Gouvernement. Il faudra aussi inventer des mécanismes permettant au peuple de faire irruption dans les affaires entre deux élections, entre deux mandats. Je ne prendrai qu'un exemple : il existe des centaines d'agences, dénoncées par la Cour des comptes, qui sont financées par nos taxes pour s'enquérir chaque jour de la vie quotidienne des Français. Et, la plupart du temps, elles ne voient rien venir ! Ne croyez-vous pas, monsieur le Premier ministre, chers collègues, qu'avec 100 ou 200 citoyens tirés au sort et consultés sur vos taxes sur les carburants, vous auriez gratuitement évité de faire une telle erreur ?
C'est d'ailleurs une bizarrerie de notre démocratie que les citoyens participent à des jurys populaires pour condamner quelqu'un à la prison à perpétuité, mais qu'ils ne soient jamais consultés, ni en première intention, ni en appel, lorsqu'il s'agit de leur vie quotidienne.