Il s'agit de veiller à ce que tous les groupes politiques puissent au moins observer la gestion matérielle et financière de notre maison. On entend souvent dire, à l'extérieur, que les députés coûtent trop cher. Le résultat, et vous y avez contribué cet été par la loi, c'est la restriction de ce qui permet aux députés d'exercer leur mandat. Pardon de dire, cependant, que ce ne sont pas les députés qui coûtent le plus cher dans cette maison, mais l'infrastructure : des décisions prises dans la plus parfaite opacité par seulement deux groupes, le principal groupe majoritaire et le groupe d'opposition le plus nombreux, et ce depuis toujours.
Au cours de mes trois mandats, j'ai vu les travaux se multiplier. Par exemple, dans les bureaux que j'occupais il y a quelques mois, qui venaient d'être intégralement remis à neuf, au deuxième étage du Palais Bourbon, au-dessus du bureau de poste, des travaux ont été refaits cet été pour accueillir des vice-présidents, alors que ces locaux étaient parfaitement adaptés aux besoins d'un député, fût-il vice-président. Le gaspillage d'argent dans cette maison est invraisemblable. Depuis des décennies. Je souhaite donc que tous les groupes parlementaires soient informés des décisions de la questure. Cela réglerait une large partie du problème évoqué tout à l'heure sur le nombre de questeurs. Quand seulement trois personnes, de deux groupes, décident de la dépense, cela ne peut manquer de créer des problèmes de contrôle. Si nous voulons être vertueux et efficaces, chacun devrait pouvoir s'informer et contester devant le Bureau l'opportunité de telle ou telle dépense publique.