… tous profondément ancrés dans nos territoires.
Pour bien parler d'une crise, monsieur le Premier ministre, et la dépasser, il convient de bien en comprendre l'origine. Cette crise est en grande partie la conséquence directe d'une vaste défiance vis-à-vis des décisions publiques et de la démocratie classique, incarnée aujourd'hui par le pouvoir que vous exercez.
Nos concitoyens vivent depuis trop longtemps dans un sentiment de vérité tronquée, alors que, fait nouveau et récent pour nos démocraties vieilles de près de deux siècles, jamais ils n'ont été aussi formés, informés et donc vigilants et méfiants. Nombre de dossiers l'ont prouvé : des pluies acides dans les années 1970 au nuage de Tchernobyl, de l'amiante au Levothyrox, du sang contaminé au glyphosate, la liste ne cesse de s'allonger.
La surmédiatisation de scandales de tous ordres et les coups de projecteurs sur nos vies privées font le reste. Le changement de vaisselle à l'Élysée devient plus important que la hausse en cours du budget de nos armées.