Deuxième acte : le projet de loi de finances rectificative pour 2018 voté il y a quelques jours. Nous avons de nouveau essayé de vous alerter sur la crise qui se préparait. Nous vous demandions, bien avant l'apparition du premier gilet jaune, de geler les taxes sur les carburants en 2018 pour éviter la nouvelle hausse prévue par le Gouvernement au 1er janvier 2019. Cette nouvelle hausse de taxes, soutenions-nous, serait d'autant plus insupportable qu'elle pénaliserait directement les plus modestes et les ruraux qui n'ont pas d'autre solution que la voiture. Voilà pourquoi nous avions déposé un amendement visant à absorber, par un échelonnement sur deux années, le choc de pouvoir d'achat et de compétitivité lié au rehaussement de la trajectoire carbone. Mais, de nouveau, vous avez balayé du revers de la main notre proposition.
Troisième acte : la formation du mouvement des gilets jaunes, avec la première manifestation du 17 novembre. À cet instant, une mécanique infernale s'est enclenchée : colère, exaspération, violence – une violence inacceptable que nous condamnons fermement, comme l'a fait Christian Jacob tout à l'heure.