Intervention de Brigitte Kuster

Séance en hémicycle du mercredi 5 décembre 2018 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur la fiscalité écologique et ses conséquences sur le pouvoir d'achat suivie d'un débat et d'un vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Kuster :

C'est ce qui nous inquiète. Nous en appelons donc au calme et à la responsabilité de chacun.

À Paris et dans la circonscription que j'ai l'honneur de représenter, ceux qui ont subi ces violences ont vécu un véritable traumatisme, comme j'ai pu m'en rendre compte en allant à leur rencontre, que ce soit dans le XVIe ou le XVIIe arrondissement. Il n'est pas envisageable que les actes de barbarie et les saccages, sur la voie publique, dans les commerces et les habitations comme à l'encontre de nos biens nationaux, se reproduisent.

Le ministre de l'intérieur prévoit de déployer un dispositif de sécurité encore plus important sur l'ensemble du territoire : 65 000 policiers et gendarmes, un déploiement sans équivalent qui prouve que vous vous attendez au pire.

Monsieur le Premier ministre, en tant qu'élue de Paris je vous le demande solennellement : interdisez la manifestation sur les Champs-Élysées ! L'erreur commise la semaine dernière ne doit pas se reproduire. Aucune artère n'est plus difficile à sécuriser que les Champs-Élysées. Les possibilités d'échapper aux opérations de maintien de l'ordre sont trop nombreuses et la dispersion des émeutiers ne peut se faire qu'au détriment des axes périphériques. N'exposez pas les riverains et les commerçants de ces quartiers déjà durement touchés et encore choqués à un nouveau samedi noir ! Des sites moins exposés doivent être imposés. Il y va de l'intérêt de tous, y compris des gilets jaunes qui veulent manifester pacifiquement.

Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous nous dire précisément quel sera le périmètre de sécurité à Paris ? Quel dispositif policier comptez-vous déployer ? Surtout, pourquoi ne rétablissez-vous pas immédiatement et à titre temporaire l'état d'urgence, comme nous vous le demandons ? C'est une question de sûreté nationale.

Je veux enfin évoquer les conséquences économiques de ces émeutes, qui, outre les dégâts matériels, sont dramatiques pour l'activité : on compte jusqu'à 25 % de chiffre d'affaires en moins dans la grande distribution, 40 % en moins dans le commerce de détail et 50 % en moins dans la restauration ; 300 000 heures de chômage technique. Et que dire des conséquences sur l'image de la France à l'étranger et sur le tourisme – près de 25 000 nuitées ont été annulées ?

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