Monsieur le ministre, en 2014, l'accord avec General Electric sur la branche énergie d'Alstom a prévu la création de 1 000 emplois, vous l'avez rappelé. Le délai fixé était de trois ans, donc en 2017. Vous avez dit que vous suiviez ce plan de création d'emplois pour fin 2018. J'ai l'impression que le délai de trois ans n'est plus respecté. Mais même si la deadline est en 2018, vous devez quand même avoir quelques éléments sans avoir besoin d'attendre la fin décembre. Pouvez-vous nous donner des informations sur l'avancement de ces créations d'emplois ?
J'en viens à la branche transport d'Alstom. Le Spiegel – je sais que vous lisez la presse allemande – a publié il y a quelques jours un article expliquant que l'on craignait 3 000 suppressions de postes. Cette information n'a pas été reprise en France. Vous dites que l'État ne sera pas actionnaire, mais qu'il veille au grain ; mais vous savez très bien qu'on ne peut pas veiller au grain sans être actionnaire.
Nous faisons partie de ceux qui aiment l'Europe, qui aiment travailler avec les Allemands, mais cela n'empêche pas d'être vigilant. Or une option permet à Siemens de récupérer 52 % d'ici à quatre ans. Pourquoi cet accord est-il déséquilibré, au moins facialement ? L'un a 50 % et peut monter à 52 %, pas les autres. Vous avouerez que même si nous avons envie de créer des géants européens, nous ne voulons pas non plus nous livrer pieds et poings liés à nos partenaires. Ma question est très précise : que signifient ces 2 %, et quelles garanties avons-nous en face ? Ce n'est pas parce que nous nous entendons bien avec les Allemands que tout ira bien dans deux ans ; comme dans un mariage, tout va bien lorsque l'on se marie, mais il faut toujours prévoir la suite parce que l'on ne sait pas ce qui peut se passer.